comme symbole de l'indifférence sportive
Saamiya Yusuf Omar est morte dans une embarcation de fortune au mois d'avril dernier en mer Méditerranée. Âgée de 21 ans, l'athlète somalienne avait eu son moment de célébrité en 2008 aux Jeux de Pékin. Tout le monde saluait alors son courage face aux fondamentalistes islamiques qui condamnaient le comportement "excentrique" de cette femme athlète. Au terme du 200 m qu'elle avait terminé loin derrière les autres sous les applaudissements d’un public acquis à sa cause, les amoureux du sport (dirigeants, pratiquants, hommes politiques) se donnaient bonne conscience en avançant que le sport l'avait aidée à s’affranchir.
La course terminée plus personne n'entendit parler de Saamiya Yusuf Omar. Et plus personne n'en parla pendant les quatre ans de l'Olympiade jusqu'à ce 22 août, date où l'on apprit sa disparition par la voix d'un ancien athlète du pays : "Elle est morte pour rejoindre l'Occident. Elle était
montée à bord d'une "charrette de la mer" qui, de Libye, devait la conduire en Italie. Mais elle
n'y est jamais arrivée."
Aujourd'hui encore, certaines voix osent affirmer que le sport lui a permis de "prendre une revanche sur la vie" ! Quelle vie ? Même dans la mort, le mythe du sport remède subsiste. Le sport fait croire qu’il libère alors qu’il maintient la domination.
Depuis l’origine des Jeux olympiques dits modernes, le fossé est grand entre les discours proclamés et la réalité. Pour maintenir leur pouvoir, le CIO et ses relais (y compris médiatiques) sont prêts à tout, y compris à faire croire que la présence de femmes voilées aux derniers Jeux de Londres symbolise l’émancipation des femmes...
Depuis l’origine des Jeux olympiques dits modernes, le fossé est grand entre les discours proclamés et la réalité. Pour maintenir leur pouvoir, le CIO et ses relais (y compris médiatiques) sont prêts à tout, y compris à faire croire que la présence de femmes voilées aux derniers Jeux de Londres symbolise l’émancipation des femmes...
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