mardi 26 août 2014

Le discours obscène des  "libéraux" du foot (et du sport en général)


   Il faut écouter tous ces "footeux" (journalistes, dirigeants, pratiquants) nous bassiner avec leur discours libéral dans un monde (le leur) où le fric coule à flots, où des gamins de 20 ans roulent dans des super bagnoles et claquent 1000 euros quand l'ouvrier du coin fait attention pour ne pas en dépenser 10.
   Il faut le dire franchement : tous ces "footeux" nous emmerdent avec leurs propos d'enfants gâtés, avec leurs discours obscènes. Incapables de voir le monde autour d'eux. ils distillent en permanence leur petite musique libérale. Michel Seydoux, président de Lille, disait le mardi 26 août après la défaite du LOSC contre Porto : " On nous plombe de charges en France. Il y a la  taxe à 75%. Et on n'est pas propriétaires de nos stades. Et... Et... Le foot français n'est plus compétitif. Il est en déclin". Discours de riche qui salue le football d'un pays (le Portugal) en pleine crise, un pays qui compte 15% de chômage. Avoir une équipe de football compétitive ne donne pas à manger. Elle fait rêver et elle alimente les frustrations.
   Seydoux et ses amis feignent d'oublier qu'en France, le gouvernement, sous pression et faible, a refusé d'instaurer pour deux ans seulement un taux marginal d'impôt sur le revenu à 75% (pour la part dépassant 1 million d'euros par an !)  mais que parallèlement il a bloqué l'augmentation des retraites supérieures à... 1200 euros, et gelé le point d''indice du salaire des fonctionnaires (les petits comme les gros). M. Seydoux oublie encore que la France (Etat, collectivités locales) dépense en ce moment même, dans le silence le plus complet et le plus honteux, 2 milliards d'euros pour rénover et construire les stades qui accueilleront l'Euro 2016 de football.
   Le scandale est là. Que le football français ne soit pas compétitif, on s'en fout et on peut même s'en féliciter. Il y a bien d'autres priorités. De beaucoup plus urgentes.
   Sportifs et non-sportifs ouvrez les yeux. Le monde du sport alimente en permanence ces discours sur la lourdeur des "charges" pour expliquer les défaites des clubs français. Les injustices ne sont pas entre les clubs européens. Elles sont d'abord et avant tout entre les citoyens de notre pays. Entre les hommes et les femmes. Entre les milliardaires du football (les Zidane et autres Ibrahimovic) et  la majorité des salariés qui gagnent moins de 1600 euros brut par mois. Messieurs les sportifs un peu de décence...

jeudi 7 août 2014

                       

          Le sport est contre la libération des femmes
                                              Coupe du monde de rugby
Olympe de Gouges-Equipe de France féminine
même combat !



   Le sport sert-il l’émancipation des femmes ?
   A l’heure de la Coupe du monde de rugby organisée en France, cette  question essentielle n’est posée ni par les médias, ni par les sportif(ve)s, ni par les non-sportif(ve)s, ni par les militant(e)s progressistes, ni par les féministes.
   Le sport allant de soi (on n’en discute pas), le sport féminin et sa médiatisation seraient bons pour les femmes.  Paradoxe : dans ce fief de la virilité, tenir un autre discours vous classe immédiatement parmi les « machos ».
   Et si l’on remettait en cause le postulat de base ? Peut-on enfin en débattre  sérieusement…


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Pour tout commentaire et  renseignement s’adresser à :
Centre d'Analyse Critique du Sport (siège à Orléans)
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De l’agression sexuelle à l’organisation du dopage

 Quand la « grande muette » couvre ses cadres…

   Raphaël Piolanti, manager national des lancers à la Fédération française d'athlétisme (FFA), vient d’être  mis en examen à Metz. Il est soupçonné d’avoir organisé et encouragé le  dopage de deux ou trois athlètes dont Quentin Bigot, champion d'Europe Juniors 2011 du marteau, contrôlé positif à un produit dopant fin juin lors des Championnats d'Europe d'athlétisme par équipes à Brunswick (Allemagne)
   Il y a plus de 20 ans, Raphaël Piolenti avait déjà fait parler de lui. En août 1991, lors d'un stage à Mâcon, deux lanceuses de marteau de l'équipe de France, Catherine Moyon de Baecque et Michèle Rouveyrol, avaient été agressées sexuellement par trois lanceurs. Devant la cour d'appel de Dijon, en 1994, Jean-François Grégoire, Laurent Bettolo, et… Raphaël Piolanti, avaient été condamnés à des peines de prison avec sursis pour «agressions sexuelles autres qu'un viol».
   La Fédération française avait alors très largement étouffé l’affaire. Pour services rendus (!), Piolenti est même devenu l’un des cadres de ladite fédération en étant nommé manager national des lancers. Dans l’institution sportive, les intérêts économiques et politiques interdisent aux instances dirigeantes de faire des vagues. Silence dans les rangs. La “grande muette”  ce n’est pas l’armée. C’est, aujourd’hui comme hier, le monde du sport.