samedi 21 avril 2012

La vérité = le mensonge
Ou quand le relativisme sert toujours l'ordre établi

   La mode du "tout se vaut" s'accélère. Sur le dossier Arena, la presse semble une fois encore renvoyer dos à dos le maire et l'opposition. Les journalistes pensent faire leur travail et ne pas s’engager en affirmant  : “Le syndicat pense que..." ou "l’opposition pense que ...”. Dans le cas présent, ils oublient un peu vite qu'il  n’y a pas que l’opposition (sous entendu municipale) qui pense que c’est un passage en force. De nombreux Orléanais bien informés se scandalisent de la décision qui engage l'argent des contribuables dans un projet démentiel et élitiste.
   Faire croire que rien n’est réellement vrai rien ou que rien n'est vraiment faux, c'est oublier les faits  les constats et des  présomptions suffisamment fortes pour dire clairement : oui, le passage en force de Serge Grouard est incontestable. Le Maire a fait jouer ses relations à deux jours d'une élection qu'il pense perdue pour son camp et à demander à son ami, David Douillet, de liquider l'affaire avant de quitter les lieux.
   La réaction  de M. Grouard est sans surprise mais d'une mauvaise foi évidente pour qui connaît un peu le fonctionnement habituel des institutions : "La procédure est logique, il faut que les affaires continuent avant les présidentielles. Il n'y a pas d'accélération...". De qui se moque t-il ? La déclaration d'intérêt général le lundi, la décision d'attribution d'une subvention de 20 millions d'euros le vendredi lors d'une réunion du CNDS prévue en novembre, tout est normal ? Il n'y a pas d'accélération avant le premier tour des présidentielles ?
   En notre ère de relativisme dévastateur, ce que peut dire un scientifique après 30 ans de recherche (par exemple la terre tourne) vaut ce que dit le premier venu au café du commerce (c'est pas la terre qui tourne, c'est c’est le soleil). Le titre  de la presse serait alors : "Selon la majorité, le soleil tourne autour de la terre. L'opposition minoritaire affirme que c'est la terre qui tourne”. Vérité et mensonge se mêlent pour servir les pouvoirs en place et faire taire toute critique fondée.
   Le CACS ne défend pas l'opposition municipale quand il dénonce le comportement honteux du maire et  le projet absurde de l'Arena. Il la défend d'autant moins quand il lit dans la presse que certains élus de ladite opposition pensait que l'Arena allait être ouverte à tous (qui peut les croire ?). Le CACS attend toujours un débat sérieux sur le fond tel qu'il est posé dans le dossier Arena publié sur ce blog. La franchise vaut pour tout le monde.
   On peut être pour ou contre l'Arena mais on ne peut pas dire n'importe quoi.
   On ne peut pas transgresser les règles de la morale publique en se présentant comme l'ange vertueux qui défend les prétendues "valeurs" du sport.  Chez M. Grouard comme chez les sportifs pratiquants et dirigeants, le fossé est toujours plus grand entre les discours sur la fraternité, la pureté et la loyauté et la réalité  des terrains et des actes. Nous en avons encore une preuve éclatante.
                                                                                     M.C.
____________
Communiqué du CACS sur le projet Arena
Sans scrupules et sans morale
    Arrêtons de faire croire qu’il n’y a pas eu de pression.
    Sans scrupules et sans morale, le maire d’Orléans et ses amis ont bouleversé le calendrier du CNDS (réunion prévue en novembre et non le 20 avril). Qu’ils prouvent le contraire même si on les sent capables d’inventer n’importe quelle histoire.
    A la veille sans doute de la défaite de leur candidat et du changement de gouvernement, MM. Douillet et Grouard ont imposé à la direction UMP du CNDS (Centre national pour le développement du sport) la tenue d’une réunion et l’octroi de la subvention de 20 millions.
    Le procédé est honteux et on peut espérer que les Orléanais n’auront pas la mémoire courte.
    Il faut espérer aussi que les recours divers se multiplieront pour empêcher la réalisation de ce projet pharaonique pour une ville comme Orléans, très coûteux pour les habitants, mortel pour le Zénith et scandaleux à l’heure où l’on réduit les dépenses publiques dans tous les domaines de la Santé à l’Education.
    M. Grouard, le “sportif”, pense qu’on peut gagner par tous les moyens même les pires.
    La partie n’est pas finie...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire