samedi 12 mai 2012

Le faussaire Boniface a encore frappé...
   A la sortie de son livre sur les "intellectuels faussaires", nous écrivions, à propos de Pascal Boniface, l'article ci-dessous pour montrer qui était le vrai faussaire.
    Boniface a publié en début d'année un livre sur Sarkozy (il fallait en sortir un pour "être dans le coup" de l'élection présidentielle). Ce livre avait pour seul intérêt de permettre à son auteur d' être invité par ses amis de la sphère médiatique. Hollande étant élu, le Directeur de l'IRIS continue son marathon effréné et sa course au rendement (il est "aux livres" comme d'autres sont "aux pièces") en publiant en ce mois de mai un livre sur les Jeux Olympiques : "JO politiques". Un livre vite écrit, sans analyse, d'aucun apport théorique. Benoit Heimermann dans son livre La fin des Jeux Olympiques - La politique et l'argent dans le sport -, paru en 1980, en disait plus et mieux. Boniface a repris la même idée sans les mêmes connaissances mais en ajoutant évidemment les derniers rendez-vous olympiques.
   Voilà en tout cas un livre qui devrait permettre à son auteur de courir les plateaux de télévision et les radios. Un livre qui n'est en fait qu'une pâle synthèse de passages d'ouvrages et de documents des "travailleurs de l'ombre". Ceux qui travaillent sérieusement.
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Pascal Boniface, pseudo intellectuel faussaire

par Michel Caillat

  Il a osé ! Il faut un certain culot à Pascal Boniface pour publier un livre au titre  qui lui sied à merveille, « Les intellectuels faussaires », pour peu que nous ajoutions le préfixe pseudo devant le mot intellectuel. La note de l’éditeur fait involontairement mais superbement le portrait de l’auteur de l’ouvrage : » Depuis quelques années, le « mentir vrai » est devenu la marque de fabrique de nombreux intellectuels (à remplacer par PB) ayant acquis une certaine crédibilité dans notre pays. Ces faussaires qui assènent sans aucun scrupule des contrevérités pour défendre telle ou telle cause sont quasi intouchables. Véritables docteurs es malhonnêteté intellectuelle, ils ne sont jamais inquiétés même lorsqu’ils sont pris en flagrant délit de mensonge. Quoiqu’ils racontent, on les respecte et ils peuvent donc distiller leurs boniments en toute impunité dans les médias. Le triomphe des faussaires constitue une menace pour l’information du public. L’honnêteté intellectuelle est devenue un handicap et non un atout ».  En qualité de docteur es malhonnêteté, M. Boniface est leader.
   Sachez-le, l’homme ne se contente pas de parler de politique étrangère ;  il se présente et est présenté comme un fin observateur du sport alors que tous ses écrits dans le domaine sont truffés de sottises, d’arguments d’autorité, d’approximations, de contre vérités sur le fond, et de fautes et d'erreurs sur la forme (1). Pourtant, depuis plusieurs années, rien ne semble empêcher le Directeur de l’IRIS (l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques) de multiplier  les interventions sur le sport. Il est l’invité régulier des radios (France Info), des télévisions (on le voit souvent dans C dans l’air) des journaux et des sites (Rue 89). Il passe trois jours en Afrique du Sud au début de la compétition et, dès son retour, sur les antennes d’une radio publique, il tire un bilan définitif (et positif évidemment) de l’organisation de la Coupe du monde dans le pays. Chez lui, la passion efface la raison. Ce Monsieur n'a qu'un objectif : faire parler de sa petite personne et occuper les antennes ; peu importe la rigueur du  travail.   
   Nous ne pouvons pas juger ses écrits et ses paroles en matière de politique étrangère, mais nous pouvons dénoncer son non-travail dans le domaine du sport. M. Boniface, qui trouve parfaitement sa place dans la société d’admiration mutuelle et de connivence, a signé sept ou huit livres en 2010 ! Comment fait-il alors qu’il court les plateaux, fait de la recherche (?), est professeur et joue les conférenciers ? Voici un début de réponse qui tient en un mot : supercherie. Supercherie que nous avions dénoncée sans susciter la moindre réaction (une seule personne nous avait fait part de son indignation) il y a cinq ans.
   Nous écrivions le 26 mai 2006 dans un courriel intitulé « La supercherie de M. Boniface » envoyé à la presse et à quelques intellectuels, les lignes suivantes : « Le rôle de la presse est de dénoncer les impostures et tout autant de ne pas la relayer inconsciemment... ou pas ».  Et nous poursuivions ainsi : «  Nous venons de lire un livre déjà médiatisé (et qui va l'être plus encore), un livre "qui est sorti récemment" (les guillemets sont utiles !) mais qui n'est en réalité que le copier-coller d'un livre précédent du même auteur. L'éditeur n'est pas le même, le titre (trompeur lui aussi) n'est pas le même mais des dizaines de pages sont identiques : la page 38 du premier devient la 112 du second et la 97 du second devient la 60 du premier ! Et ainsi de suite... »
   Pascal Boniface a en effet publié en 2002 (pour la Coupe du Monde) un livre intitulé : « La Terre est ronde comme un ballon » aux Editions du Seuil ; quatre ans plus tard, toujours à l’occasion de la Coupe du monde, il sort «Football et Mondialisation » aux Editions Armand Colin. Son transfert du Seuil à Armand Colin permet de présenter comme une nouveauté un ouvrage qui reprend dans un ordre différent des passages entiers (des pages complètes) du précédent et l’actualisation fait parfois sourire. On passe de « Le football n’est-il pas la synthèse heureuse entre libéralisme et socialisme » (p 18 du premier livre) à « Le football ne représente t-il pas une synthèse heureuse entre vie collective et respect de l’individu » (page 17 du second) ou bien encore « Il est plus facile dans une conversation de trancher sur la composition idéale de l’équipe de France que sur le moyen de financer le régime de santé » (p 19 du premier livre) à « Il est plus facile dans une conversation de trancher sur la composition idéale de l’équipe de France que de préconiser le plus sûr moyen de réduire la dette publique » (p 18 du second). La dette publique étant dans l’air du temps, il fallait bien en parler !
   Jusqu’à maintenant personne n’a dénoncé publiquement la malhonnêteté intellectuelle de l’omniprésent Pascal Boniface pourtant jamais avare de leçons de morale Son dernier ouvrage devrait enfin permettre à celui qui n’hésite jamais devant les attaques ad hominem d’être qualifié de faux intellectuel, de vrai faussaire et de grand imposteur.
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(1). La fiche sur l'Afrique du Sud avec ses erreurs sur la population et  sur l’espérance de vie est un bel exemple -  p 119 de La Terre est ronde comme un ballon

Dès la naissance du blog du CACS, nous écrivions : il n’y aura dans aucun article et dans aucune brève d’attaques ad hominem, d’insultes diverses. Le procédé trop largement répandu, y compris du côté d’une certaine critique du sport, est déplorable, accablant et désastreux. Traiter l’autre de « minable, d’inculte, de bœuf du stade, de truie musculaire ou d’idiot utile » est non seulement lamentable mais surtout indigne du débat d’idées. Pascal Boniface est le seul qui mérite une petite exception à la règle. Son dernier livre conduit nécessairement à le traiter de faussaire et ses « travaux » n’appellent guère au débat d’« idées ».

1 commentaire:

  1. Et pour compléter cette lecture particulièrement instructive sur les méthodes de l’intellectuel f..., Pascal Boniface, j'invite ceux qui sont intéressés par le sujet, à lire une analyse comparative du livre de monsieur Boniface, les "intellectuels faussaires", un titre presque prémonitoire ... au singulier, cela eut été parfait.

    Cordialement,
    Yves CREANGE

    http://ycreange.blogspot.com/2011/07/analyse-les-intellectuels-faussaires.html

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