vendredi 12 septembre 2014


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La phrase du moment...

"Demander à un sportif et très souvent à un non-sportif de réfléchir sur le sport - entendu comme phénomène social - c'est comme demander à un mille-pattes comment il fait pour marcher".

 

Le commentaire du moment...

   "Tout travail intellectuel ne sert à rien. La preuve : n'importe qui peut dire n'importe quoi sur tous les sujets. Le discours explicatif, argumenté reposant sur des années de recherche ne vaut pas plus que la  plus simpliste réflexion de sens commun. Tout le monde ne se dit pas plombier, électricien ou maçon. Mais tout le monde se dit, sans le savoir, intellectuel. Comme si ça ne demandait aucun effort, aucun travail. Le discours du "oui mais eux ils ont commencé à travailler à 14 ou 16 ans" dit bien ce qu'il veut dire. Le médecin et le chercheur qui ont passé des années et des années sur les bancs de l'Université n'ont pas travaillé...

 
Ils me font peur…
Quand les médiocres plumitifs, les dealers de la presse, veulent un monde peuplé d’Ibrahimovic 
   Vous ouvrez, votre journal, votre télévision ou votre radio et vous étouffez. Thévenoud, Hollande, « Voyage en enfer », (on croit faire un bon mot pour prouver qu’on à des Lettres), tout nous est balancé à la figure sauf l’essentiel. Terrible tableau. Les hypocrites de tous horizons, ces personnages englués dans leurs propres affaires judiciaires (de Christine Lagarde à Roland Courbis en passant par les amis de Sarkozy, l’éventail est large) n’hésitent pas à jouer les redresseurs de tort. Tous  les Christophe Barbier de la presse (les Demorand, Colombani, Badou, Joffrin, Cohen* et les bateleurs d’Europe 1 ou de RMC),  adorent se complaire à la fois dans la boue et dans l'insignifiant (le "trou de serrure"), en créant un climat totalement irrespirable. Sans expliquer les vrais enjeux et les vraies oppositions (les politiques possibles) sur les grands sujets de société. Chaque fermeture d'entreprise leur permet de se délecter du marasme économique et d'en vouloir au gouvernement. Comme s'il était responsable de toutes les entreprises privées qui profitent du climat pour licencier, réduire leurs coûts, augmenter la pression sur les salariés, laminer le droit du travail, etc. Comme si le système économique (le capitalisme pour utiliser le terme juste) était innocent. L’important n’est pas d’informer mais de bombarder, avec délectation, à la figure du bon peuple, l’image d’une France petite, conduite par des incapables magouilleurs et infidèles.  
   Tous ces irresponsables donnent des leçons de morale à longueur d’articles et de déclarations péremptoires. Ils veulent nous faire croire que seuls les hommes et femmes politiques trichent, que seuls les hommes et femmes politiques sont des cumulards, que seuls les hommes et femmes politiques profitent du système.  Barbier que l’on entend partout, qui assène ses vérités en permanence ne cumule pas ! Il n’a bien sûr jamais bénéficié de l’abattement de 30% offert très longtemps aux journalistes. La niche fiscale rabotée logiquement ces dernières années a été condamnée par la Cour des comptes. L’Express et ses confrères, bien silencieux sur le sujet,  préfèrent évidemment qu’on rabote les retraites des plus modestes. Ils nous font penser à tous ces Thiriez du sport prêts à descendre dans la rue pour défendre leurs privilèges.
   Tous ces petits « journaleux » qui conditionnent la population avec leur prose de caniveau et leurs arguments d'autorité - sur le déficit public par exemple - (et les funestes conséquences que l’on devine) sont en fait de gros paresseux. Barbier, figure symbolique de la profession, parle de tout sans travailler en profondeur le moindre sujet. Pour lui et beaucoup de ses confrères, parler d’économie  c’est simplement reprendre en plus distingué les discussions de café du commerce. Ce café où l'on ne veut pas payer d'impôts en souhaitant toujours plus de policiers, d'infirmières, de maitres nageurs sauveteurs, de professeurs, etc.
   Dans un pays où l’on donne comme modèle  le footballeur Ibrahimovic (dit « Zlatan »  pour ceux qui veulent de manière infantile feindre la proximité avec le joueur) il ne faut s’étonner de rien. Ibrahimovic gagne en un ou deux mois ce qu’un smicard gagnera durant toute sa vie, il multiplie les gestes de violence sur les terrains, il est hautain, méprisant, sexiste, tricheur mais il est protégé,  admiré, encensé. C’est ce monde là que veulent Barbier et ses amis des médias, ces censeurs de toute parole non conforme. Ces irresponsables, médiocres plumitifs, créent un climat irrespirable pour vendre du papier avec leur raisonnement de dealer : « C’est ce que veulent les gens» nous disent-ils. Non seulement ils me font honte, ils me font peur.
MC
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* L’interview de Patrick Cohen le 10 septembre était un exemple parfait du travail pitoyable de trop de journalistes. Christiane Taubira voulait parler du fond. Cohen ne voulait connaître que ses états d’âme.

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