La dialectique sportive des amis de Mélenchon
Le Front de gauche pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 à Orléans
mais contre les Jeux Olympiques de Paris 2024 à Paris !
Sauf à considérer que le Parti de gauche... n'est pas le Front de gauche
La municipalité d’Orléans vient de voter à l’unanimité un voeu de soutien aux Jeux de Paris 2024. Il est étonnant de constater que le Front de gauche orléanais soutient une candidature que l’élue parisienne du Parti de gauche, Danielle Simonnet, combat. Dans la pétition qu’elle a initiée, Danielle Simonnet écrit : “Madame
Favorable
à Orléans, hostile à Paris, le Front de gauche montre à quel point sa réflexion
sur le sport (et sur l’Olympisme) entendu comme « fait social total »
est faible voire nulle. Les élus orléanais contactés n’ont pas encore donné d’explications.
Il n’est pas sûr qu’ils souhaitent en donner. Ils peuvent toujours avancer que le Parti de gauche n'est pas le Front de gauche qui est lui-même composé - sauf erreur - du Parti communiste français, de la Fédération pour une alternative sociale et écologique, de République et socialisme, de Convergences et alternative, du Parti communiste des ouvriers de France, de la Gauche anticapitaliste des Alternatifs et... du Parti de gauche. Si nous comprenons bien, le Parti de gauche est contre, le PCF est pour et les autres ne se prononcent pas ! Tout est fait pour ne rien y comprendre.
Avec la gauche et la gauche de la gauche comme avec la droite, débattre du sport, « petit phénomène » qui mobilise des millions de personnes, est indécent, indigne, inadmissible mais surtout impopulaire. Tout ce qui est populaire est sacré. Le sport est très populaire donc très sacré. Intouchable. Impensé.
___________Texte envoyé à l’opposition municipale (texte qui soyons-en sûrs n’appellera aucun réponse).
Madame, Monsieur
Je viens de lire le voeu de
soutien aux Jeux olympiques de Paris 2024 que la municipalité d’Orléans a
voté à l’unanimité
Ce voeu est malheureusement une
belle synthèse de beaucoup d’idées reçues sur l’idéal sportif et olympique et
sur les prétendues retombées économiques et sociales d’un tel événement.
Vous le savez, le sport ce n’est pas seulement des résultats, des records et
des champions, c’est d’abord des valeurs, une « philosophie de la vie » comme
il est écrit dès les premières lignes de la Charte olympique. On dit souvent que le sport est
le « miroir de la société ». En tout cas, il en dit beaucoup sur elle. Personne
n’échappe au sport dans la vie ; raison de plus pour en discuter sérieusement.
L’enjeu n’est donc pas
d’aimer ou de ne pas aimer le sport mais de construire des concepts qui
permettent d’en faire une analyse
Nous ne demandons pas à tout le
monde d’approuver nos thèses.
Nous demandons simplement un vrai
débat argumenté sur le sujet et la mise en question des discours d’évidence.
Je veux croire que vous saurez
engager ce débat sur le sport entendu comme « fait social total » aux
multiples implications politiques, idéologiques, économiques et culturelles.
Dans l’attente de votre réponse.
Bien à vous
Michel Caillat
Auteur de «
Sport : l’imposture absolue», Editions Le Cavalier Bleu,
2014, et de divers ouvrages de sociologie du sport
Responsable du Centre d’Analyse Critique du
Sport (CACS) – siège à Orléans
NON aux Jeux de Paris 2024,
Oui au débat argumenté sur l’Olympisme
« Je pense qu’il y aura un
consensus national autour de cette candidature. Les partis républicains seront
globalement très mobilisés autour d'elle, d'après les premières réactions que
je peux avoir. C’est l’intérêt de la
France , et l’intérêt de la
France doit l’emporter sur les intérêts
partisans » Patrice Kanner, Ministre de la ville, de la
Jeunesse et des Sports
Dans le Monde du 13
février 2015, Patrice Kanner clôt ainsi le débat avant de l’ouvrir comme
il est toujours la règle dès qu’il s’agit de parler de sport vu comme un simple
jeu et non pas comme un « fait social total » méritant d’être soumis à
l’analyse et à la réflexion (voir ci-dessous "Le sport dans son
ghetto"). Circulez, il n’y a rien à dire et à discuter affirme d’entrée le
Ministre. Désolé Monsieur le Ministre, mais il y a beaucoup à dire et à
discuter.
Contre la formule
d’évidence « Oui à l’organisation des Jeux à Paris en 2024 » qui semble
envahir dès maintenant la sphère publique, et contre l’étouffante propagande
olympique qui s’amorce (la fête de la fraternité et de “l’investissement utile”
selon les mots du Ministre), le Centre d’Analyse Critique du Sport (CACS) répond sans tarder “NON
à l’organisation des Jeux de 2024 à Paris et OUI à un débat ouvert
et argumenté sur l’Olympisme”.
Un débat sur son histoire (qui
d’Athènes 1896 à Sotchi 2014 passe par Saint-Louis 1904, Berlin
1936, Mexico 1968, Moscou 1980, Séoul 1988, Pékin 2008), sur ses prétendues
valeurs, sur ses effets politiques, économiques, idéologiques, culturels,
mythologiques et environnementaux.
L’objectif du CACS est de
permettre d’ouvrir la discussion et d’en finir avec les croyances, les
arguments d’autorité et le refus de savoir.
Le matraquage olympique,
le discours du « toute la France
assemblée derrière les Jeux » n’est pas digne d’un pays démocratique. Il
est temps de faire exploser le faux consensus. Et d’ouvrir enfin un débat
sérieux.
Le sport dans son ghetto
Le sport est le seul domaine qui
fonctionne selon une opposition d’extrêmes. D’un côté, les adorateurs qui ne
souhaitent pas qu’on analyse leur plaisir, et de l’autre ceux qui n’aiment pas
le sport ou tout simplement s’en désintéressent, refusent de le voir comme un
fait social majeur et de penser ainsi la société dans toutes ses composantes.
Enfermé dans une sorte de ghetto - dans les médias, dans les institutions
culturelles (médiathèques, librairies) - le sport est également exclu de
tout débat sérieux chez les militants dits progressistes »
Les premières réactions
(ou les premiers silences) à propos des Jeux de Paris 2024, confirment ces
quelques lignes extraites du livre de Michel Caillat, «Sport : l’imposture
absolue», Editions Le Cavalier Bleu, 2014, Le quotidien « Le
Monde » parmi beaucoup d’autres en donne un bel exemple en enfermant les
enjeux politiques, idéologiques et économiques des Jeux de Paris dans sa
rubrique Sport (au même titre que l’agenda des matches du week-end !).
Rien de mieux pour étouffer le débat.
Faire d’une pierre deux « coûts »
Exposition universelle ou Jeux Olympiques ? Le CACS a la solution : revenons aux « origines » !
Beaucoup de monde l’affirme : le choix est à faire entre
l’Exposition Universelle et les Jeux Olympiques à Paris en 2024. Le CACS avance
une idée de génie mais simple pour qui connaît un peu l’Histoire :
faire ce qui fut fait en 1900, 1904 et 1908 c’est-à-dire intégrer les JO à
l’Exposition universelle. Des Jeux qui pourraient ainsi durer des mois
comme en 1900 à Paris : ouverture le 14 mai et clôture le 28 octobre (à
suivre...)
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Qui osera ouvrir un large débat ? Ce 27 février, à lire dans Le Monde le très bon article du professeur de Sciences Economiques Jean-Paul Gayant sur le coût des Jeux Olympiques. Une phrase sur les Jeux de Londres devrait faire réfléchir ceux qui les présentent comme un modèle à suivre : “Cette étude qui mélange tout (englobant même les Investissements Directs Etrangers (IDE) au Royaume Uni) est une sorte de chef d'oeuvre dans le registre des études d'impact survitaminées, aussi gonflées que les cuisses des pistards britanniques lors de ces mêmes Jeux de Londres...” Pour Paris 2024, le dopage des bénéfices annoncés à déjà commencé.
Qui osera ouvrir un large débat ? Ce 27 février, à lire dans Le Monde le très bon article du professeur de Sciences Economiques Jean-Paul Gayant sur le coût des Jeux Olympiques. Une phrase sur les Jeux de Londres devrait faire réfléchir ceux qui les présentent comme un modèle à suivre : “Cette étude qui mélange tout (englobant même les Investissements Directs Etrangers (IDE) au Royaume Uni) est une sorte de chef d'oeuvre dans le registre des études d'impact survitaminées, aussi gonflées que les cuisses des pistards britanniques lors de ces mêmes Jeux de Londres...” Pour Paris 2024, le dopage des bénéfices annoncés à déjà commencé.
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Puisqu’on vous le
dit . – Ce mardi 10 février, une très large majorité de Français, 73%, se dit
en faveur de l'organisation des jeux Olympiques
d'été 2024 à Paris,
révèle un sondage de l'Institut CSA pour Direct Matin.
Sur ces partisans des JO, 29% se disent même «tout à fait favorables». Cet engouement est encore plus marqué chez les Franciliens qui soutiennent à 76% la tenue des Jeux à Paris, 36% y étant «tout à fait» favorables. Le matraquage handballistique non enrayé par la publication de l’accablant réquisitoire sur les matches truqués orchestrés par les « sublimes frères Karabatic » n’est rien face au conditionnement des masses qui s’organise en vue de l’Euro de football 2016 et moins que rien devant ce que ce premier sondage pro JO nous annonce : l’Olympisation des esprits. Il va falloir mobiliserla
France pour un combat dont seront victimes
tous les contribuables français. On nous fera croire que les JO c’est bon pour
l’image, l’emploi et la croissance (contre toute évidence historique) et nul
doute que le lobby sportif pourra se mettre dans la poche le lobby
politico-médiatique. Ce premier sondage a le mérite de tous les sondages :
ils prouvent que les Français (pas moi, et vous ?) sont capables de
répondre à toutes les questions (de l’Irak à l’énergie nucléaire en passant par
la formation des enseignants, la réforme fiscale, la valeur de l’euro, la
laïcité, etc.) qu’ils ne se sont jamais posées et qu’ils n’ont jamais étudiées.
Honte aux médias complices des instituts qui publient de telles âneries.
Sur ces partisans des JO, 29% se disent même «tout à fait favorables». Cet engouement est encore plus marqué chez les Franciliens qui soutiennent à 76% la tenue des Jeux à Paris, 36% y étant «tout à fait» favorables. Le matraquage handballistique non enrayé par la publication de l’accablant réquisitoire sur les matches truqués orchestrés par les « sublimes frères Karabatic » n’est rien face au conditionnement des masses qui s’organise en vue de l’Euro de football 2016 et moins que rien devant ce que ce premier sondage pro JO nous annonce : l’Olympisation des esprits. Il va falloir mobiliser
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