Débat-Dialogue

Cette rubrique Débat-Dialogue s'ouvre à qui veut échanger à propos des réflexions publiées au fil des jours. Elle doit permettre d'approfondir les sujets abordés.
A noter - Les lignes qui suivent l'encadré où apparaît l'adresse correspondent à des archives datant de juin 2015 et avant. Elles ne correspondent pas à la nouvelle rubrique mais peuvent faire l'objet de commentaires, beaucoup de brèves n'ayant pas perdu de leur actualité.
 
15 novembre - Un lecteur nous adresse ce très intéressant commentaire relatif au refus de savoir sur le sport qui reste un fait social ignoré et censuré :

(....) Bien entendu il n’est pas facile dans ce cas d’espèce de passer d’un état inconscient à celui de conscience effective et agissante. S’emparer de cet aspect de la domination de classe la plus perverse parce qu’ancrée dans une approche absurde de l’humain qui voudrait se hisser au plus haut niveau de performances dites naturelles ; quand le premier bâtard venu, en bonne santé, peut sur quatre pattes laisser loin derrière le champion du monde adulé du 100 mètres plat, que le Chimpanzé le moins agile va faire passer le gymnaste le plus titré pour un aimable plaisantin et les exemples peuvent être multipliés à l’infini, quand l’homme ne sait pas se tenir à sa place ni retenir ses immenses prétentions et que c’est justement là que s’enracine ses ambitions il est difficile de l’en sortir. Cette espèce de terreau mensonger sur lequel prospèrent tous les bateleurs de foire, les gros petits bras de la Nature humaine vont se prendre pour ce qu’ils ne sont pas avec orgueil et fierté. Vue de plus loin, la Bourgeoisie hissée sur ses intérêts de classe et la protection de ses profits, cette prédisposition, entretenue, de l’homo sapiens de base à vouloir jouer aux gorilles ou aux lions Rois du bestiaire humain, outre qu’elle génère aussi de monstrueux profits, lui permet, comme vous l’avez montré et démontré, d’entretenir un esprit de guerre larvée et faire admettre que la soumission à la règle, quelle qu’elle soit, est une vertu cardinale — d’où l’étroite collaboration du militaire et du sport en effet —  que la règle qui se confond avec le règlement qui devient en lui-même une morale, n’a pas à se justifier puisqu’elle est LA règle (…)




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Juin 2015
22Quand la presse fait payer ses invités.- Il faut voir pour savoir. C'est sans doute la philosophie actuelle de Radio France qui n'hésite pas à déplacer ses émissions à l'extérieur. Hollande va à Cuba et Patrick Cohen part avec son équipe pour nous faire découvrir le pays. Deux petites journées sur place suffit aux journalistes pour nous dévoiler les coulisses d'un pays en plein changement ! Le climat est déréglé et France Inter part une journée à Chamonix pour nous dire... que les glaces fondent. Il serait évidemment de mauvais goût de mettre en avant le coût de telles opérations. Il n'est toutefois pas mauvais de rappeler que Radio France fait des économies en ne remboursant plus ses invités (qui font tout de même une partie du programme). Les 40 euros d'un Orléans-Paris ça mettrait en danger l'équilibre financier du service public. Ne soyez pas surpris si tous les invités de la radio publique sont des Parisiens. Les autres, les provinciaux, doivent payer leur passage à l'antenne ! Et ce qui vaut pour France Inter et France Culture vaut aussi pour Mediapart. Le CACS qui n'a aucun moyen financier a décidé désormais de ne répondre à des invitations que si les frais de déplacements sont remboursés. C'est beaucoup demander !

Mai 2015
10. J'évaluais le 1er mai la valeur des sondages (ci-dessous). Depuis, - nous sommes le 10 mai- une foule de sondages aussi absurdes les uns que les autres sont sortis. Le dernier nous dit que Chirac et Mitterrand sont les deux présidents les plus appréciés des Français de la Vème République, y compris sans aucun doute par ceux qui n'ont jamais connu l'un et parfois les deux. Giscard n'avait aucun chance ! Il a quitté le pouvoir en 1981, il y a donc 34 ans. Ceux qui avaient moins de 15 ou 20 ans à l'époque ne le connaissent pas. Bref, les moins de 50 ans ont entendu son nom, rien de plus. Et ne parlons pas de Pompidou et de Gaulle. Quant aux plus récents, Sarkozy et Hollande, ils ne peuvent pas résister à l'air du temps. Peu importe. La presse se délecte de ces sondages. Pire, elle critique avec force les instituts qui avaient prévu un scrutin très serré pour les élections britanniques. "Ils ont été nuls" lancent la plupart des médias qui répercutent quotidiennement des sondages nuls faits par des instituts nuls. Mais n'allez pas dire que la presse est nulle, elle se croit intouchable. 
   En ce 10 mai la rigolade est à son combe quand on apprend que Laurent Ruquier a décidé de ne  plus inviter Caroline Fourest dans son émission de télévision. Il ne veut pas de menteur sur son plateau ! Caroline Fourest pleure de ne plus pouvoir être interrogé par un animateur de grosses têtes qui se prend pour un spécialiste de politique, de religion et de tout le reste. Un animateur qui va remplacer la tête à claques Aymeric Caron par bien pire encore : l'affabulateur narcissique Yann Moix. Ruquier le prend évidemment pour sa classe et son intelligence; pas pour sa grande gueule et sa capacité à dire tout et n'importe quoi et donc à faire le buzz" (le tapage, le ramdam).
 
1er. On sait ce que valent les sondages : rien. Tout le monde a son avis sur tout : la Syrie, les impôts, le nucléaire, le Mali, la réforme scolaire, le tremblement de terre au Népal, la loi Macron, la personnalité des pilotes de ligne, l'organisation des Jeux de 2024 à Paris, la réforme de la santé et en ce 1er mai le rôle des syndicats. Le bourrage de crâne est alimenté  par une presse désolante de médiocrité,  toujours à la recherche de sujets rentables bombardés quotidiennement avec une insouciance mortifère. Une presse minuscule incapable de se poser la vraie question mille fois posée par des observateurs sérieux mais méprisés (honte aux intellectuels qui réfléchissent) : que signifient tous ces sondages et par exemple celui qui permet majoritairement aux Français d'affirmer que les syndicats sont inutiles ? Et même qu'ils préfèrent les patrons (et nul doute qu'ils préfèrent la terrible régression sociale actuelle à la hausse du pouvoir d'achat et à la réduction des inégalités). Les réseaux dits  sociaux alimentent ces discours qui laminent la société. La presse fainéante,  (informer fatigue), la presse dealer (elle donne ce que, parait-il, les Français veulent), la presse incapable de faire comprendre les enjeux économiques et politiques en proposant de vrais débats, est l'illustration d'une société ignorante et résignée. Une société obscène et mortelle.
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* La presse signifie ici la grande majorité de la presse, la plus en vue (radio, télévision, presse écrite). Vous avez dû entendre avec quelle délectation elle a évoqué les défilés clairsemés du 1er mai avec des syndicats divisés. Et toujours avec l'argument débile  du "c'était mieux avant, c'est nouveau". Si l'on revoyait certains défilés de la fin des années 90, on ne verrait pas plus de monde (une centaine de personnes parfois à Orléans) et pas plus d'unité.  
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Décembre 2014

Un modèle pour la jeunesse, un espoir pour tous les SDF.

Zlatan a trouvé un logement à sa taille: 600 m2 dans le XVIe pour un loyer mensuel de 30 000 euros
L’argent coule à flots dans le milieu du football mais surtout ne vous offusquez pas. La même chose dans le milieu politique serait considérée comme un vrai scandale. Notre société – à travers ses médias qui les encensent – nous présente de merveilleux modèles. « Zlatan » est sublime, forcément sublime. N’en parlons plus. Vive le sport !

Lu dans Le Parisien - Ronan Folgoas  14 Décembre. 2014 :

   Décidément, Zlatan Ibrahimovic ne tient pas en place. S'il n'anime plus à 33 ans la gazette des transferts, le Suédois se montre en revanche très actif sur le marché... de l'immobilier parisien.


   Après avoir élu domicile à proximité de la place de la Madeleine (Paris VIIIe) peu après son arrivée au PSG, Ibra a ensuite mis le cap sur la très chic avenue Montaigne à l'automne 2013.



   Un an plus tard, nouveau changement d'adresse, toujours en tant que locataire. Le déménagement s'est déroulé mi-novembre. Direction le XVIe arrondissement de Paris, à quelques encablures de la place de l'Etoile. Cette fois, Zlatan, sa compagne Helena Seger et leurs deux garçons ont vu les choses en très grand.
   Selon nos informations, ils louent désormais trois appartements contigus de 200 m2 chacun, dans un immeuble haussmanien de grand standing. La surface totale habitable est donc de 600 m2. Rénovés du sol au plafond après deux ans de travaux, les appartements comprennent chacun trois chambres, autant de salles de bains, un vaste salon-salle à manger et une galerie d'entrée somptueuse. La petite famille n'occupe toutefois pas l'intégralité des lieux.
600 m2 dans le XVI e pour un loyer mensuel de 30 000 €
   Cette débauche de mètres carrés vise surtout à prendre ses aises et à se tenir à l'écart des autres locataires, dans un souci de sécurité et de confidentialité.
C'est aussi la meilleure solution pour éviter les problèmes de voisinage. Le montant du loyer n'a pas refroidi l'attaquant du PSG. Il se chiffre au total à 30 000 € par mois, charges comprises mais hors frais de parking.
   Ibrahimovic a obtenu en effet la jouissance exclusive d'un parking souterrain de cinq places situé sous la cour intérieure de l'immeuble et accessible grâce à un monte-charge. Star quasi invisible de son nouveau quartier, il rejoint ses appartements par un ascenseur privatif.
   Comme dans l'hôtel de Pourtalès qu'ils occupaient près de la Madeleine, Helena et Zlatan peuvent aussi compter sur les services d'une conciergerie disponible toute la journée : pressing, repassage, nettoyage, cordonnerie et appel de professeurs particuliers si besoin.
   En revanche, le cuisinier n'est pas fourni. Et si jamais Ibra cherche de la compagnie, il est désormais situé à deux minutes en voiture des domiciles de Thiago Silva et Thiago Motta.



 
                                      L’ère du faux et le non-sens


Novembre 2014
. Vous l'avez remarqué : tous les élus sont favorables aux économies (il faut bien réduire le déficit comme ils disent !) mais tous sont hostiles à toutes les baisses de dotations aux collectivités locales. Les médias adorent relayer ce type de contradiction sans la relever. Comme ils aiment répéter à l'infini le nouveau leitmotiv du président : "Aucune augmentation d'impôts pour tout le monde". Milliardaires et smicards même combat ! Comprendre le fonctionnement de la fiscalité est trop compliqué. Mieux vaut alimenter les idées reçues. Dire que l'impôt sur le revenu ne rapporte pas grand chose en France (beaucoup moins que la TVA et moins que la CSG)  est vrai mais l'essentiel est de faire croire le contraire. Dire que les prélèvements obligatoires (impôts + taxes + cotisations sociales) représentent 58% du PIB n'a aucun sens si on n'étudie pas ce qu'on fait de ces impôts et de ces cotisations (pas de cotisations pas de prestations). Tous ces discours sont des discours idéologiques qui se font passer pour des discours d'évidence, neutres et de bon sens. Halte au bon sens !


. Certains organes de presse ont réussi à faire leur "une" avec "l'affaire Nabilla", créature créée par la télé-réalité et par les médias qui est soupçonnée d'avoir donné des coups de couteau à son petit ami. L'hypocrisie est totale. Les radios et journaux (Le Figaro en tête) montrent le côté dérisoire de cette information mais la font passer en temps et en espace devant le 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin, la transition au Burkina Faso, la discussion sur le projet de loi de finances rectificative, etc. L'audimat et les tirages passent avant toute déontologie. Faire le "buzz" est le seul souci des dirigeants de journaux, producteurs et animateurs de radios et de  télévision. Eric Zemmour tient des propos ineptes, orduriers, rances et dangereux mais on lui ouvre les portes de la radio, de la télévision et de  trop de librairies. Les complicités d'aujourd'hui annoncent le pire demain.


. La loi sur la mobilité des personnes handicapées est repoussée à une date ultérieure. Haro sur le gouvernement ! Comme si c'était lui qui autorisait les automobilistes à se garer en permanence n'importe où et n'importe comment sur les trottoirs de nos villes. Il suffit de parcourir les rues de sa cité à pied pour voir à quel point les citoyens sont sensibles au handicap des autres. Le problème des handicapés n'est pas d'accéder au guichet de la banque c'est d'arriver à la banque sans devoir contourner les bagnoles et les poubelles qui empêchent de circuler tranquillement sur les trottoirs. Bref, le gouvernement sert de bouc émissaire. Et il est difficilement compréhensible que les associations de défense des handicapés ne mènent pas de vastes campagnes pour libérer les trottoirs et exiger qu'ils soient "libérés" et assez larges pour tout le monde (handicapés mais aussi piétons avec poussette ou non, facteurs, etc.). Les citoyens sont pour la défense des handicapés. Ils ne se garent jamais sur une place pour handicapés ; ils se garent sur les trottoirs.


. Dans beaucoup de villes, les associations sont également mécontentes de certaines stations du tramway (et du bus) non adaptées. Elles oublient encore que les voitures et les poubelles empêchent tout handicapé d’atteindre les stations !


. Le 5 novembre, paysans et buralistes manifestent et trouvent beaucoup de compassion dans les médias. Les premiers ne veulent pas de mesures environnementales et les seconds refusent toute mesure de santé publique. Personne ne parle de corporatisme. Le mot ne vaut que pour ceux qui défendent leurs droits sociaux.


. Début novembre 2014, le sénateur UMP Rémi Pointereau, président de l'association TGV grand Centre Auvergne, dénonce le rapport de la Cour des Comptes sur le train à grande vitesse. Encore un rapport qui finira dans un placard dit-il. Ce sont les mêmes UMP qui se réfèrent aux rapports de la Cour des Comptes pour préconiser la rigueur et la fin du service public.

. A la même date, des manifestations en mémoire de Rémi Fraisse militant tué dans une manifestation contre le barrage de Sivens réunissent des centaines de  30 personnes ici où là et  30 à Orléans. Pendant ce temps (début novembre) des milliers de personnes s’entassent sur les quais de Saint-Malo pour le départ de la Route du Rhum. Besancenot affirme que la mort de Rémi Fraisse est une mort d’Etat due aux violences policières. Sans police pas de violence dit-il. Qui peut le croire ?

. Les journalistes ont des solutions à tout. Il suffit de voir avec quelle certitude il critique toute mesure et donne des leçons. Qu’ils prennent le pouvoir pour que tout aille mieux.


. Tous les citoyens ou presque sont pour des réformes sauf si la réforme touche leur secteur d’activité. Il leur suffit de taper sans relâche sur les fonctionnaires et principalement sur les enseignants pour faire croire qu'eux seuls rejettent tout changement






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Archives de la rubrique touchant le sport (2013 et avant)
La presse sait s'adapter (janvier 2013).-  Dans sa très grande majorité, la presse a toujours défendu Lance Armstrong avant de le traiter de tricheur lorsque ce que tout le monde savait (mais cachait) est devenu officiel. Il ne reste plus que Michel Drucker et Nicolas Sarkozy pour défendre le coureur-tricheur américain.
   De la même manière, la presse a toujours défendu la course automobile et bien entendu le Dakar. La vitesse, la bagnole, le gaspillage donnés comme modèle gênaient peu de monde. Les bolides fascinent. Pour se donner bonne conscience, la F1 va devenir... écologique en 2014 ! Les commentateurs aiment à dire aujourd'hui que la course automobile qu'ils défendaient aveuglément hier étaient polluante et source de gaspillages. Pour continuer à rêver, ils soutiennent désormais le projet "bonne conscience" de la fédération et ne manqueront pas de nous dire encore et toujours que la Formule 1 sert la voiture de "M. Tout le monde". Sans Ferrari pas de Dacia, pas Clio ! Il faut oser, et les commentateurs osent tout pour défendre leur "beau jouet" qui, malheureusement, n'est pas un jeu. Et dire que les derniers chiffres des ventes d'automobiles sont en chute libre...
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 Yannick Noah, la langue de bois et la complaisance de France 2.- Yannick Noah a donné une longue interview le dimanche 30 octobre 2012 dans l'émission "Stade 2" diffusée sur France 2. Pendant six minutes, il a pu sans être contesté tenir le discours mythique sur le sport pur, fraternel, loyal, facteur d'amitié et de cohésion sociale. "Il faut faire plus de sport à l'école" a t-il lancé. Sous entendu, pour former des enfants adorables, honnêtes, bien intégrés, respectueux des Autres et avides d'une "vraie éthique". Un beau moment d'idéalisme absolu à l'heure où le sport forge plus que jamais des caractères parfaitement adaptés à la société individualiste de concurrence et de compétition qui est la nôtre. Un sport qui sert et a toujours servi l'ordre établi. Son "ami journaliste" qui l'interrogeait n'a rien relevé d'anormal et n'a pas davantage demandé des explications à Noah sur son redressement fiscal. "On est loin du sport" a déclaré le tennisman- chanteur avec une rare mauvaise foi (1).
   Condamné par le Tribunal administratif à un redressement de plus d'un million d'euros (pour avoir fait croire qu'il habitait en Suisse), le tennisman a perdu sa dernière bataille fin septembre en étant débouté par le Conseil constitutionnel. Noah donne beaucoup de leçons de morale mais il donne d'abord le très mauvais exemple. Pour ce multimillionnaire du tennis et de la chanson, les portes des radios et des télévisions sont largement ouvertes. Il prêche l'eau en public et l'alcool en privé. Personne ne s'en émeut.
   Sur le site de France 2, l'interview apparaît sous le titre : "Pas de langue de bois pour Yannick Noah". Quelle complaisance de la part de la chaîne publique tant les mots de Noah ne sont que langue de bois. Nous le démontrerons sans mal si un organe de presse nous donne la parole. Il est à craindre malheureusement qu’aucune voix n'ait la possibilité de contrarier le discours du personnage que des sondages classent en tête des personnalités préférées des Français. Décidément, la France va mal...
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(1). A l'heure de la rigueur pour les classes modestes et moyennes, parler des terribles inégalités de revenus et des fortes différences de traitement ne doit s épargner ni ce fait social qu'est le sport ni bien évidemment les champions.
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Douillet, les mathématiques et la misogynie.- En novembre 2009, « Le Nouvel Observateur » écrivait : “Merci au « Canard enchaîné » d'avoir lu pour nous les ouvrages publiés par le judoka et aujourd'hui député UMP des Yvelines, David Douillet. Sous le titre « David pas Douillet pour les "tapettes" », cet article permet de bien saisir la pensée de cet ami de Bernadette Chirac avec laquelle il récolte chaque année les pièces jaunes”. « Le Canard » relevait alors quelques grandes idées extraites du livre de l’ancien judoka, “L’âme du Conquérant”, publié en 1998 : “Pour l'équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer, à gérer affectivement la cellule familiale, quel que soit d'ailleurs le niveau social concerné. (…) J'ai une authentique admiration pour les femmes qui vouent leur vie aux leurs.» Ou bien encore : «On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes!». Le CACS peut préciser que ces propos avaient été relevés et dénoncés dès 2002 dans la première édition du livre de Michel Caillat, “Le Sport” (Editions du Cavalier Bleu, Collection Idées reçues). Le “poids médiatique” d’un sociologue du sport est évidemment très insuffisant pour que ce genre d’information puisse dépasser le cercle des initiés et susciter une réelle indignation.
    Les déclarations du nouveau ministre sont revenues d’actualité la semaine dernière quand Mme Bachelot sembla les découvrir (elle qui fut aussi Ministre des sports !). Douillet a réagi ainsi : “J'avais 20 ans, j'en ai 42 aujourd'hui". Ces propos tenus à l’AFP ont été repris sur les sites de la plupart des journaux sans la moindre interrogation. Douillet fait croire que 22 ans se sont écoulés depuis ce qu’il veut faire passer pour une erreur de jeunesse. Le livre “L’âme du Conquérant” est sorti en 1998 (il y a 13 ans) et Douillet n’avait pas 20 ans mais presque 30 ! Douillet triche en le sachant. Et d’autant plus qu’il faut relire ses propos de 2009, après la fausse “révélation” du Canard, pour constater qu’il se contentait alors de dire le plus souvent : ”On sort du contexte des phrases ". Il n’était pas question alors d’”erreur de jeunesse”...
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Zidane retourne à l'école.- Nous avons appris le lundi 3 octobre que Zinédine Zidane a fait sa rentrée avec les dix-sept autres étudiants de la septième promotion du diplôme universitaire de manager général de club sportif professionnel organisé par le CDES de Limoges. «Zinédine sera un étudiant comme les autres», a déclaré Gérard Coudert, responsable de la formation du CDES. Cette nouvelle a permis de faire une découverte puisque dans le document du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, on peut lire : “Le diplôme de manager est une formation professionnelle de niveau Bac + 4 sanctionnée par une maîtrise délivrée par l’université de Limoges”. Nous imaginons vos premières réactions : y aurait-il des passe-droits ou des exceptions à la règle ? Pas du tout. Les joueurs cachent souvent bien leur jeu... (il le faut pour être bon sur un terrain !). On ne connaissait pas le parcours scolaire de Zidane mais tout le monde sait aujourd’hui que Franck Ribery est un ancien élève de l’X... (même “promo” que Zahia).
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L'argent fou.- Après la pose,  de la première pierre pour l’aménagement du nouveau stade Vélodrome, on a appris le 9 juin que ce dernier devrait changer de nom. Une obligation selon Cédric Dufoix, secrétaire général de L’OM, qui s'est exprimé dans un chat sur le site officiel du club : « Le maire de Marseille a souhaité que le mot Vélodrome reste associé au nouveau nom du stade. Mais oui, une marque sera associée à ce nom, c'est une des composantes incontournables du financement des stades aujourd'hui ».Rappelons que cette rénovation coûte 273 millions d’euros et que cette somme provient en partie des subventions publiques de la ville. Les dirigeants et amoureux du sport disent toujours qu'il y a toujours trop d'argent dans le sport mais en demandent toujours plus pour avoir des équipes compétitives, dignes de faire briller les couleurs de la ville ou du pays. Le naming s'imposera bientôt à Marseille : le Monsanto Vélodrome ou le Danone Vélodrome remplacera le Stade Vélodrome. L'OM pourra briller,  mais à quel prix ? Qui s'en offusque réellement ?
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A lire d’urgence. - "33 VAINQUEURS DU TDF FACE AU DOPAGE - Historique et évolution du dopage dans le cyclisme" de Jean-Pierre de Mondenard. En librairie le 16 juin 2011 - Editions Hugo et Cie
   « Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés ». Plus personne ne croit que le peloton des géants de la route, notamment pendant le Tour de France, carbure sans aide pharmaceutique. Principalement pour la presse qui fait l’opinion publique, la bascule du dopage date du tsunami Festina et spécialement pendant l’ère Armstrong. Avant « le dopage était dérisoire et les performances extraordinaires. » Eh bien non ! Avant l’Américain, la triche biologique existait et ce n’était pas de simples vitamines que consommaient les lauréats de la Grande Boucle.
Pour s’en convaincre, le docteur de Mondenard a passé à confesse les 33 vainqueurs qui se sont succédés de 1947 à 2010. Tous ont pris des « trucs » pour soigner la performance. Aveux, témoignages à charge et contrôles antidopage positifs accréditent cette dérive devenue au fil des décennies une pratique culturelle.
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Droits de l’Homme.- On apprend sur France Inter que les relations entre la Norvège et la Chine sont très mauvaises depuis l’attribution du Prix Nobel au dissident chinois emprisonné Liu Xiaobo. Le gouvernement norvégien se défend et se disculpe lamentablement en affirmant que ce n’est pas lui qui attribue le Prix mais le Comité Nobel. L’attitude des hommes d’affaires est encore plus honteuse puisqu’ils veulent modifier la composition dudit Comité. Un comité peu crédible à leurs yeux tant il semble avoir oublié que la Chine est le plus grand marché du monde. Les sportifs qui ont cautionné le régime chinois en défendant les Jeux de Pékin en 2008 ne sont pas choqués par ces différentes prises de position : le droit des affaires et du doux commerce doit passer bien avant les Droits de l’homme. Comme les droits des sportifs.
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