samedi 22 septembre 2012


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"Camarades, réveillez vous !"
Le maire d'Orléans est favorable aux coupes claires dans les dépenses publiques principalement les dépenses sociales. Mais il persiste dans son projet fou d'Arena à 105 millions !
 
   Ayant obtenu la veille de l'élection présidentielle le feu vert de ses amis pour la subvention de 20 millions d'euros pour "son Arena", le maire d'Orléans Serge Grouard s'étouffe à chaque fois qu'il parle du refus (survenu après l'élection de François Hollande) du CNDS d'accorder finalement ladite subvention
   Le vendredi 21 septembre, Serge Grouard a annoncé son intention de porter plainte contre l'Etat devant le tribunal administratif pour que la somme de 20 millions indispensable pour construire la grande salle soit de nouveau attribuée à la ville.
   M. Grouard et ses amis ne cessent  d'exiger des coupes claires dans les dépenses publiques, et d'appeler à la poursuite du démantèlement de la protection sociale (retraites, assurance maladie, chômage), à la réduction du nombre de postes de fonctionnaires et à la dégradation des services publics en appelant à la fermeture d'hôpitaux, de classes, de bureaux de postes, de lignes SNCF et à la participation des collectivités locales à l'effort national de réduction des déficits.
   Et, dans ce climat socialement très sombre,  M. Grouard veut toujours construire une grande salle de sports et de spectacles à plus de 100 millions d'euros alors que le Zénith existe à deux pas de l'endroit choisi (voir le dossier sur ce site).
   C'est tellement absurde qu'on se demande encore pourquoi une opposition farouche des citoyens orléanais et en premier lieu, des militants dits progressistes, ne s'est pas organisée. Comment est-ce possible de se taire sur un tel projet démentiel  quand on participe par ailleurs à toutes les luttes sociales, écologiques, etc. Le sport est-il à ce point  intouchable, "hors sol" pour que les voix habituellement si fortes soient  si discrétes ?
   Si par malheur pour Orléans, le projet se fait, beaucoup de monde pourra se sentir complice de la folie d'un maire qui veut "laisser son empreinte" à n'importe quel prix.
   Comme on disait dans un autre temps : "Camarades, réveillez vous !" M.C.
 

samedi 1 septembre 2012



Conditionnement

   Nous avions dit ce qu'il fallait penser de l'attitude de la majorité des journalistes pendant les Jeux Olympiques dans un entretien récent (voir ci-dessous la référence à l'article paru dans les Inrocks).
   Nous ne sommes pas non plus déçus du retour des athlètes médaillés dans leur ville. Les maires ont compris l'intérêt de saluer « leurs champions » en les faisant défiler sur des "autobus londoniens" à Paris, Nice et... même à Orléans !
   Le chauvinisme de clocher est parfaitement alimenté par les radios du service public. France Bleu Orléans a salué le vendredi 31 août le parcours majestueux (300 mètres !) des deux médaillés orléanais. Et comme par hasard, les journalistes de la station n'ont trouvé que des gens heureux et admiratifs : "On est fiers d'être orléanais", "C'est bien pour Orléans", etc. Le conditionnement de l'opinion dite publique fonctionne à plein régime. Car sérieusement, à Orléans, qui connaissait Automne Pavia avant les Jeux de Londres ? Qui savait qu'elle faisait du judo ? Elle-même ne connaissait pas Orléans, ville qu'elle a découverte ce 31 août en bus  (elle n'a signé que fin juin dans le club !). A ces Orléanais rencontrés « par hasard » par leur radio favorite, on serait tenté de poser la question non autorisée par la presse : « En quoi c’est bien pour Orléans qu’une illustre inconnue ait gagné une médaille de bronze dans un sport confidentiel ? ». Les réponses peuvent être envoyées à l’adresse électronique du CACS
   Le conditionnement c’est ça : faire fonctionner les gens comme on veut qu’ils fonctionnent (et qu’ils raisonnent). Ce conditionnement ne vaut pas que pour le sport. En ce moment, on les conditionne sur le changement trop lent (le nouveau gouvernement est en place depuis juin et en deux mois, dont un de vacances, il n’a pas résorbé le chômage et augmenté le pouvoir d’achat de tous les Français. Quelle honte, que fait-il ?). On les conditionne aussi sur le prix du litre  d’essence qui fait hurler quand il augmente de 3 centimes et déçoit énormément quand il baisse de 4 ou 5 (comme si un gouvernement pouvait décider de fixer le prix du litre à 1 euro).
   On les conditionne encore sur l’allocation de rentrée scolaire (une augmentation de 25% est jugée insuffisante !), on les conditionne sur les « charges insupportables » (il ne faut surtout pas utiliser le terme juste de cotisations pour montrer à quel point c’est un fardeau dont il faut se délester), on les conditionne – l’ignoble Figaro en tête – pour dire tout le mal des « fonctionnaires privilégiés » (quels privilèges pour le fonctionnaire de base ?), etc.
   Décidément une lecture attentive des textes de Pierre Bourdieu, d’Alain Accardo et de Patrick Champagne sur les médias et sur la construction de l’opinion publique est plus que jamais nécessaire.